Léonard Valette
Léonard a peint durant sa vie plus de 600 tableaux marqués par la souffrance et la mort, et écrit des centaines de textes et poèmes qui trahissent d’intenses tourments intérieurs.
«A chaque fois que je pars, c’est attendre quelqu’un, disait-il. On me trouve dans les gares, à boire au buffet deuxième classe. Lorsque la première est fermée, je ressors seul… La rue est la reine où seule la solitude errante peut gagner son combat».
Créateur d’un univers torturé, chantre du désespoir, il laissera la mort le rattraper en octobre 2005, à l’âge de 39 ans. Cette œuvre, de son vivant, personne n’en aura eu connaissance, et il n’aura jamais montré à quiconque la moindre toile.
Fulgurant destin : aujourd’hui, les tableaux de Léonard Valette suscitent l’admiration des experts qui, comme le public, sont tombés sous le charme de ce travail d’une grande richesse et au style très maîtrisé. C’est ainsi que les autoportraits, souvent à l’encre de Chine ou au fusain, comme certains tableaux, plus apaisés, plus sereins, font penser à l’économie de moyens d’un Matisse ou d’un Cocteau.